
La voix, un outil puissant de persuasion
Vous le saviez peut-être que, dans un exercice d’expression orale, la présence compte pour 55%, la voix pour 38% et les mots pour seulement 7%. Ce sont les études du psychologue américain Albert Mehrabian qui l’ont démontré.
Lorsque vous vous exprimez, nous pouvons en conclure que vous êtes vu, puis entendu, et enfin compris.
La voix détient donc une place prépondérante dans la prise de parole. Pourtant, en dehors des quelques cours de chorale à l’école, avons-nous appris comment elle se forme ? Comment la moduler et la préserver ?
Apprivoiser sa voix est un outil puissant pour transmettre encore plus d’émotions et développer son sens de la persuasion. J’aime comparer cela à la maitrise du langage grâce à l’utilisation d’un vocabulaire riche et varié. Maitriser les différents registres de sa voix permet de gagner en clarté et précision lors d’une prise de parole. Nous atteignons un alignement entre notre intention de départ et ce que le public reçoit. Cette formule magique va créer « l’impact ».
Comment travailler sa voix parlée ?
Comme le dit Bertrand Périer dans son livre « La parole est un sport de combat » : « la voix est l’organe de l’expression des passions, le point de rencontre entre la psyché et le corps. L’apprenti orateur doit comprendre qu’il faut qu’un basculement s’effectue entre sa voix quotidienne et sa voix d’orateur, une voix amplifiée ».
Maintenant que vous êtes convaincus de l’intérêt d’acquérir une voix amplifiée pour améliorer vos prises de parole, comment procède-t-on ?
- Il n’y a pas de travail sur la voix sans travail sur le corps. Comme l’indique Robin de Haas, expert de la voix « j’ai constaté qu’une voix bien produite, liée à un équilibre des systèmes posturaux et respiratoires engendre une perception de leadership très importante ». Le son se crée au moyen d’une résistance des cordes vocales sur de l’air sortant, donc à l’expiration. Il est primordial d’évacuer les tensions corporelles pour que l’inspiration et l’expiration se fassent dans les meilleures conditions. Le débit de l’air expiré doit être canalisé pour pas que celui-ci ne crée de pression sous-glottique trop importante qui viendrait fatiguer les cordes vocales et perturber l’équilibre vocal.
- Il est aussi essentiel de travailler sur les résonances de sa voix. Le corps est semblable à la caisse de résonance d’une guitare. Le son s’enrichira d’harmoniques selon l’espace que nous allons créer et modeler dans la zone du pharynx pour la réalisation de nos consonnes et voyelles.
- La musicalité: une voix monocorde n’inspire pas ! Varier le rythme, le timbre, introduire des silences, cela constitue des outils très simples et efficaces qui garderont votre auditoire captif !
…Et concrètement ?
Si vous sentez que ce sujet soulève des interrogations chez vous ou que vous désirez en savoir plus, je suis à votre écoute https://altocoaching.com/#contactez-moi
Dans l’attente, je ne vous laisse pas sans rien !
Voici un exercice inventé par Ingo Titze pour apprendre à gérer son souffle:
Tenez-vous de préférence debout et bien aligné. Prenez un verre d’eau que vous remplissez à moitié, et une paille que vous placez dans le verre. Vous inspirez normalement par le nez, puis vous mettez votre paille devant la bouche pour expirer. Il faut positionner vos lèvres de façon étroite autour de la paille et veiller à ne pas laisser passer d’air. Le fait de le faire avec un verre d’eau permet d’observer si le débit d’air sur l’expiration est régulier.
Dans cet exercice il est important de ne pas crisper la langue, la mâchoire et la nuque. Avec cet exercice vous apprendrez à gérer votre souffle.
Vous pouvez le refaire sans verre d’eau et en introduisant des sons variés. Là aussi veillez à ne pas créer de tension et à conserver un débit d’air léger et régulier. Vous pouvez mettre votre main devant votre bouche pour vous en rendre compte.
Bibliographie
- « La voie de la voix » Robin de Haas
- « La parole est un sport de combat » Bertrand Périer
- « Prenez la parole, prenez votre place » Isabelle Calkins
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